2x2 (deux par deux)

Selon qu’elle soit voulue ou imposée la promiscuité sera vécue bien différemment d’un individu à l’autre.
L’espace entre deux corps, entre deux esprits, deux cultures, deux sexes, deux caractères fait partie de notre quotidien. Selon le jour l’heure, la météo, les nouvelles du journal, nous nous en accommodons plus ou moins bien. Nous jonglons en permanence avec notre bulle et celle des autres plus ou moins grandes, elles se rencontrent, se rejettent, se touchent, s’imbriquent parfois.

Nous avons tous éprouvé cette sensation d’inconfort que peut produire la promiscuité non choisie d’un lieu de contact « obligatoire » ; de l’ascenseur à la petite salle d’attente ou le compartiment de train pour ne citer que ceux-là…

Et c’est là, dans une salle d’attente de 2m par 2m, avec 3 caisses et une immense pile de revues que nous voulons faire se rencontrer deux personnages… Les voir s’éviter, se jauger, s’agacer, s’amuser, se battre, se liguer contre l’adversité…

Comme pour “Elle et Lui” et “Rond²”, nous continuons à élaborer un langage qui nous est propre dans notre relation à l’objet, avec comme intention permanente de mettre la danse et la manipulation au service l’une de l’autre. Ainsi nous tachons de rendre nos deux disciplines réellement complémentaires au service d’un thème qui nous passionne.


2x2, c'est aussi…

- Un spectacle tout public :
Comme dans nos précédentes créations, c’est un spectacle avec plusieurs niveaux de lecture dans lequel chacun pourra se reconnaître, traité avec humour et poésie…


- Un espace restreint :
L’envie de travailler dans cet espace restreint nous apporte la contrainte intéressante d’un espace réduit, mais nous permet aussi de pouvoir jouer dans des espaces non dédiés à la danse.


- Des objets insolites : Nous avons eu envie de travailler autour d’un objet singulier, la revue… C’est un objet usuel qui nous intéresse tant pour ce qu’il représente que par les sons qu’il produit, la matière dont il est fait – le papier – nous offre de multiples possibilités de manipulations !!!


- Une relation particulière au son et à la musique :
Il y a la musique écrite au plateau, avec les revues comme sources sonores…
Et puis il y a les pièces écrites: entre quotidien et fantastique...
Le son est utilisé à la fois comme élément de bruitage et élément musical, il n'y a pas de distinguo.
A la fois objectif et subjectif il traite et souligne la réalité, ouvre des voies plus lointaine et sollicite la propension de nos oreilles à entendre des notes partout....Tout est musique !


- Une technique qui nous est propre :
Comme pour nos précédentes créations danse et cirque, nous développons une technique qui nous est propre mêlant la danse contemporaine et le jonglage, ne cherchant pas la performance ou une succession de numéros mais bien l’alliance manipulation d’objets et mouvement, mettant chacune de ces disciplines au service l’une de l’autre dans la création scénographique et dramaturgique de la pièce.


- Un processus de création :
Nous travaillons à partir d'improvisations, créant des événements ou des situations que nous avons envie d'évoquer dans cette rencontre (l'ennuie dans l'attente, la gène crée par l'autre, les circulations dans cet espace réduit, l'énervement et la colère dans la confrontation, “l’anormalité” de la situation, l'utilisation et le détournement des revues, etc...) et accumulons les matières chorégraphiques ainsi crées.
Mais ça n'est que dans l'écriture du spectacle que s'imposent ou non ces matières accumulées...
Les axes principaux de recherches dans l'écriture chorégraphique sont évidements liés à la dramaturgie et sont les suivant:
Le mouvement à partir du geste quotidien
Le mouvement lié à la manipulation de l'objet
La danse contact, dynamique et amplitude dans un espace réduit
La musique s’écrit au fur et à mesure de l’avancée du projet, à partir de ce qui s’invente au plateau mais aussi par les propositions inspirées de notre auteur, venant là encore enrichir le processus de création.  


- Des partenaires :
Ville de Mende (48), Le 783 à Nantes (44), Valladis - FR de Vialas (48), Le Théâtre La Roseraie, Le Candelarshuys et L’Espace Catastrophe à Bruxelles (Belgique).
Avec l’aide du Conseil Régional Occitanie Méditerranée et du Conseil Général de la Lozère.