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Si j'étais Elles...

je serais la plus belle bête cruelle rusée méchante laide endormie douce puissante aimante pauvre perdue maligne futée fine affreuse audacieuse sale gracieuse sage repoussante vilaine avide ardente innocente dévorante souillon cupide ingrate grasse égoïste ogresse plaisante patiente impatiente princesse généreuse heureuse gentille furieuse charmeuse maléfique vieille jolie fragile froide vigoureuse jeune affectueuse mauvaise marraine fée commère aimante enfant finaude délurée bâtarde merveilleuse reine marâtre muette silencieuse bavarde forte vive rapide prude stupide sotte crédule ingénue délicate niaise éclatante drôle étrange curieuse ordinaire facétieuse..."

C'est avant tout la rencontre entre une danseuse, Séverine Parouty et une chanteuse soprano, Annabelle Playe.
C'est aussi la rencontre entre la danse contemporaine et le chant, le verbe et le geste, le son et l’image.
C'est le désir de s’intéresser aux figures féminines des “contes de fées” dans la relation entre la voix et le corps. De poser un regard dans le miroir et rendre visibles ces personnages enfouis en chacun de nous...

C'est une forêt de ballons blancs où l’on rencontre une reine un peu triste, des ogresses déroutées par la rencontre avec une pomme, des princesses un peu sorcières, des reines un peu servantes… à la fois douces, castratrices, méchantes, craintives, bêtes, violentes, naïves… Tantôt seules, tantôt multiples, tantôt grandes, tantôt petites…

C'est une baguette magique qui créée du son et rend les fées folles, un hydrophone qui nous fait entendre l'intérieur du ventre de l'ogresse, un revox qui déroule le fil de l'histoire avec sa bande magnétique, c'est une multitude de voix qui murmure à l'oreille des spectateurs...
C'est une promenade dans le merveilleux où la musique, les lumières, et la vidéo nous plongent dans l'univers enchanteur des contes de fées revisités par ces deux femmes...

Si j'étais Elles... n’illustre pas les contes mais propose au public une lecture différente en l’amenant à découvrir comment la voix et le mouvement se croisent, s’aimantent, se lient, se rompent, s'influencent ou s’accompagnent dans la rencontre avec toutes ces femmes…

Cette création sera le lieu de rendez-vous entre différentes disciplines artistiques, différentes esthétiques, différentes personnalités… soucieux de la rencontre avec le public des enfants comme celui des adultes, dans l’intention de nous adresser à eux en leur donnant différents niveaux de lectures possibles, comme il en est dans le conte de fées.



Si j'étais Elles… la création:

Chacune des figures féminines de “Si jétais Elles…” est advenue de façon différente.
Certaines sont nées de leur incarnation gestuelle, d'autre de la vocalité qu'on leur a attribuée, ou d'un dispositif sonore particulier... !
Certaines font une apparition fugace, d'autre s'installent et même reviendront à différents moments du spectacle.
Nous nous amusons à jouer et déjouer les codes du conte de fées et le rapport à la narration : la pomme, la baguette magique, la forêt qui se déplace et fini par se resserrer en cage, le miroir qui devient haut-parleur et réfléchit les mots de la reine...

Et le prince charmant ? Celui tant attendu, admiré, entendu même, mais… qu'on ne verra jamais !

A partir de la rencontre voix et mouvement à travers l'univers féminin des contes de fées, “Si j'étais elles…” met en jeux deux corps, deux voix. Tantôt, le mouvement prolonge la voix, tantôt, il l'impulse. Selon les tableaux du spectacle et les figures féminines évoquées, la voix naît du geste et de la danse ou le geste est guidé par les différentes vocalités : chants, mots, émissions vocales variées...

Et puis il y a la rencontre avec les dispositifs sonores, la vidéo et les lumières...


Le mouvement :

La recherche du mouvement dans ce spectacle utilise différents processus de création... qui établissent différentes relations avec la voix, la musique, la vidéo, les objets ou même le thème...

Il y a l'incarnation de certaines figures féminines, basée sur leurs états de corps, sur leurs dynamiques, sur leurs déplacements dans l'espace : une Ogresse ne ressemble pas à une princesse ou à une reine, et ne bouge pas de la même façon !

Il y a également le mouvement, résonance de la voix, du mot pour son sens ou le son qu'il développe quand la princesse danse sur la Litanie du coup de la foudre de Jacque Rebotier ; la danse est écrite sur le texte.

Il y a aussi une même danse, interprété par différentes figures ; par exemple quand la princesse est poursuivie par son ombre sorcière. La chorégraphie va se colorer des caractères opposés des deux personnages.

Le mouvement peut être déterminé par l'objet (pommes, baguette magique, bande revox, ballons...)

Enfin, le mouvement né de gestes du quotidien (la fabrication de la potion magique, le lavage des pommes...)


La voix :

La voix et le corps sont indissociablement liés. Le corps est l'écrin de la voix, à la fois émetteur et résonateur. C'est le corps qui produit la voix, comme il produit la danse.
Le chant est un mouvement sonore.

Dans ce spectacle, la voix va nous faire traverser toutes sortes de situations ou sensations par son utilisation sous des formes très différentes...

Dans l'énumération, comme le fait la Reine Mère qui s'adresse au miroir "qui est la plus belle, bête, intrigante, mauvaise, facétieuse, gracieuse, sage…"
S'enivrant de ces mots jusqu'à se perdre, la voix appelle, invoque, supplie, hurle ou encore chante avec un filet de voix, mezza-voce, pour dire son impuissance.

Ou quand le mot “désir” devient partition... (Récitation 9 de Georges Aperghis) - Une partition en demie pyramide dans laquelle le désir se fait croissant et jouissance. Ligne par ligne, le mot revient accompagné à chaque fois d'une nouvelle forme de vocalités - créant ainsi une partition en escalier - chant, bruits de souffles, soupirs, aspirations, gémissements, cris subits…

Ou encore quand la voix devient source d'un langage qui ne se perçoit plus sur le plan sémantique mais qui résonne entre sonorités et vocalités évoquant avec force, humour ou émotion, des situations ou personnages des contes.
Par exemple lorsque l'une des deux ogresses découvre sur son passage une pomme. Elle joue avec les assonances et consonances liées au mot "Croque", "Corps" (Rideau : Texte de Georges Aperghis) provocant une réaction corporelle chez l'autre... les mots sont dits à la fois pour leur sens et pour la musique qu'ils produisent.

Et puis il y a la voix enregistrée et intégrée aux dispositifs sonores...


La musique :

Le son, la musique sont des éléments de scénographie et de dramaturgie...

Il y a la diffusion :
La mise en place d'un dispositif à plusieurs haut parleurs (multi diffusion) permet un plan de diffusion frontal dédié à la narration et à l'action.
Un autre plan, de 4 HP en fond de scène donnera la possibilité d'évoquer un lointain.
Ce dispositif permet de créer des tableaux sonores animés : le son se déplace et permet de faire vivre une forêt habitée de voix ou de faire exister la baguette des fées...

Le haut parleur directionnel :
L'histoire au creux de l'oreille
Dirigé par une danseuse un haut parleur de musée permet de pointer précisément des personnes du public intimement ou de faire éclore le son d'un point. La lecture du conte est une affaire individuelle...

Le son fabriqué sur le plateau :
De larges parties sonores sont réalisées en direct, à vue.
Volontairement le processus de création est dévoilée...
Un questionnement sur la magie: le tour est visible en direct grâce à différents dispositifs:
- Une manette nintendo wii détournée permet l’interaction entre l'ordinateur et le corps utilisant
pleinement le système de diffusion: haut bas droite gauche accélération...le son est vivant.
Alors le geste précède le son… la résultante sonore magique est à nouveau disproportionnée...
Ce changement d’échelle rejoint aussi l'idée de loupe sonore: un micro-événement est amplifié.
- Un aquarium au plateau et un microphone étanche permettent d'entendre les manipulations de petits objets sous l'eau, ainsi qu'une chanson soufflée tête immergée.
On assiste à la création de sons dans un espace intérieur (immersion intra-utérine): le premier son.
La voix de la mère filtrée par le liquide amniotique .Un rappel de nos premiers contacts sensoriels avec le monde.
Il est à nouveau question de loupe sonore...

Élément central du conte, de la narration, la voix existe en direct, filtrée, acoustique,amplifiée, parlée, chantée. Elle sera aussi figée sur un support physique.
La présence et l'utilisation d'un magnétophone à bande Revox au plateau sert de fil et à tirer, dérouler (au sens propre...la bande magnétique est manipulée par une danseuse) l'histoire.
De la régularité du mouvement dépend l'intélligibilité de la voix la bande magnétique comme lieu de mémoire vivant...

Les pièces écrites: entre quotidien et fantastique...
Le son est utilisé à la fois comme élément de bruitage et élément musical, il n'y a pas de distinguo.
A la fois objectif et subjectif il traite et souligne la réalité et ouvre des voies plus lointaine et fantasmagorique (magie)
Il sollicite la propension de nos oreilles à entendre des notes partout....Tout est musique.
L'écriture posant bruit et musique sur le même plan est utilisé chez tex avery
Certains sons seront directement empruntés à des cartoons.  

Œuvres empruntées :
Jacques Rebotier
La litanie du coup de la foudre [Extrait de Litaniques]
Georges Aperghis
Récitation 9 [extrait]
Zig Bang [extrait]

Avec le concours de la préfecture de région du Languedoc Rousillon - DRAC (aide au projet chorégraphique)
Le Conseil Régional - Languedoc Roussillon (aide à la création artistique)
Le Conseil Général de la Lozère (aide au projet artistique)
La conseillère générale du canton du Pont de Montvert (PED)

Avec le soutien des Scènes Croisées de Lozère, du Théâtre la Genette Verte de Florac (48), de la ville de Mende (48), du Théâtre de la Mauvaise Tête de Marvejols (48), du Foyer rural de Vialas (48), du Centre Culturel Matisse à Noyelles-Godault (62), du Pavillon Noir d’Aix en Provence (13).
  

Si j'étais Elles...

Distribution :
Chorégraphie et interprétation:
Séverine Parouty et Annabelle Playe

Costumes : Josiane Dulac
Lumières : Hervé Chapelon
Musique : Marc Siffert

Production déléguée: Cie Faux Mouvement
Coproductions : Glossophonie, Théâtre La Genette Verte, Foyer Rural de Vialas

Tout Public à partir de 5 ans

Association loi 1901, code APE : 9001Z, Siret : 43429804800027  licences entrepreneur du spectacle n° 2-1036599 et 3-1036600

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